RDC : Ghislain Mwanji porte plainte contre les autorités politiques et militaires
Revenant sur les récentes décisions prises par les autorités politiques et militaires de la RDC, Ghislain Mwanji, président du Conseil Politique National de l’Alliance pour le Changement (A.ch) porte plainte pour haute trahison et abandon du territoire national. C’est dans un document signé samedi 03 Mai dernier qu’il l’a fait tout en demandant des comptes à toutes les parties prenantes.

Dans sa plainte, Ghislain Mwanji exprime son indignation face aux événements récents survenus à Goma, où des centaines de soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), contraints de se réfugier dans les installations de la MONUSCO après la prise de la ville par les rebelles de AFC/M23, ont été transférés à Kinshasa par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) avec l’accord du gouvernement congolais.
Pour lui, cette décision constitue une abdication manifeste de la responsabilité souveraine de l’État congolais à défendre son intégrité territoriale et à protéger ses citoyens.
Démission inacceptable face à l’ennemi
Le président du Conseil Politique National affirme dans sa plainte qu’en permettant le transfert de ses propres forces armées loin du théâtre des opérations, le gouvernement démontre une démission inacceptable face à l’ennemi et une complicité tacite dans l’abandon de pans entiers du territoire national sous le contrôle de groupes armés soutenus par des puissances étrangères.
De plus, les informations selon lesquelles la MONUSCO aurait fourni un abri et un soutien logistique à des officiers supérieurs des FARDC dans ses bases à Goma, tout en étant accusée de partialité par les populations locales, soulèvent de graves questions sur lacoordination entre le gouvernement congolais et les forces internationales.
À l’Assemblée nationale et au Sénat, il réclame :
- Une « enquête parlementaire indépendante pour faire toute la lumière sur les décisions ayant conduit au transfert des soldats des FARDC de Goma à Kinshasa. »
- La « démission immédiate des responsables politiques et militaires impliqués dans cette opération. »
- Une évaluation de la collaboration entre le gouvernement et la MONUSCO.
Il appelle l’ensemble des forces vives de la Nation à se mobiliser pour défendre l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo et à exiger des comptes aux dirigeants qui ont failli à leur devoir sacré envers la patrie.