Kinshasa : La capitale congolaise accueille un sommet économique sur les diamants artisanaux ce 26 Juin
Ce 26 Juin 2025, la ville province de Kinshasa va abriter un sommet économique sur les diamants artisanaux. Sous le haut patronage de Félix Tshisekedi Tshilombo, la DRC Diamonds Conference va réunir des figures du diamant artisanal congolais, dans l’objectif de transformer les cailloux extraits des terres rurales en moteurs de développement communautaire.

Un rendez-vous entre brillants et promesses. Ce jeudi 26 juin à 10h, l’hôtel Fleuve Congo déroulera son tapis rouge à un parterre d’acteurs du diamant artisanal, de creuseurs à acheteurs, en passant par les notabilités du secteur. Sur l’affiche : un « Cocktail B2B » au goût de stratégie économique. En coulisses, une ambition plus vaste : redonner de l’éclat au diamant congolais en misant sur les zones rurales, souvent oubliées des circuits officiels.
Sous le regard bienveillant de Félix Tshisekedi et l’œil attentif de Louis Kabamba Watum, ministre de l’Industrie, la conférence entend valoriser la filière artisanale. Un thème pas anodin dans un pays où les ressources naturelles peinent encore à irriguer l’économie populaire.
À la tribune, une femme en première ligne : Mamie Mujanyi, présidente de MIFDA (Maison Internationale des Femmes pour le Développement de l’Afrique), qui incarne cette volonté de féminiser et de structurer une industrie historiquement masculine et opaque.
Autour d’elle, un casting aux allures de Davos congolais :
- Malicka Mukubu, PCA de l’Office National du Tourisme,
- Bernadette Mpundu, vice-présidente du Club National de la Sous-région,
- Pierrette Mbombo, cheffe de la direction générale de l’Accise,
Mais aussi des figures du business et de la réflexion économique comme
- Maurice Miema, du Groupe Thadéi, et
- AI Kitenge, conseiller et stratège en économie.
De l’oratoire à l’exportation, le ton est donné : le diamant n’est plus seulement une matière première, mais un levier de diplomatie économique. Avec un accent mis sur les partenariats équitables, les chaînes de valeur locales, et surtout, la formalisation du secteur artisanal, longtemps relégué aux marges.
Car derrière les paillettes de l’événement, une réalité brutale persiste : celle de milliers de creuseurs anonymes, privés d’encadrement, soumis aux aléas d’un marché instable. La conférence ambitionne de leur ouvrir une porte, ou au moins une visibilité.
Organisée par QM.L Consulting avec MIFDA et les Journées d’Alpes-Brancs, la rencontre se veut aussi un espace d’échanges concrets : sessions B2B, réseautage, et discussions à huis clos. L’entrée, à 100 dollars, inclut un cocktail dînatoire. Mais ce n’est pas tant pour le menu que les invités viendront : c’est pour tenter, peut-être, de réconcilier richesse souterraine et prospérité partagée.
