4e édition du Festival International de Littérature Dakar : Ketsia Mavinga porte la voix de la résistance !

C’est dans une atmosphère d’engagement que s’est tenu le troisième panel du festival international de littérature de Dakar, sous le thème « Le Livre, lieu de résistance ». Animée par madame Andrée Marie Diagne, intellectuelle sénégalaise reconnue. Cette rencontre qui a eu lieu au Centre Culturel Blaise Senghor a réuni des voix d’Afrique venues affirmer que la littérature demeure un espace de lutte, de mémoire et de libération…

Dans son allocution, Madame Andrée Marie Diagne a donné le ton en ces termes : « Le livre est bien plus qu’un simple objet. Il est un vecteur de changement, un refuge pour les idées et un terrain de bataille pour la liberté. »

Ce panel a prêté la parole à des figures fortes de la scène littéraire africaine contemporaine, notamment l’auteur camerounais KeLy Maxim qui a livré une analyse aiguisée du lien entre création littéraire et contexte socio-politique.

Selon lui, écrire, c’est répondre à l’urgence du présent « lorsqu’on est à bout, naît cette quête de liberté, il faut savoir pourquoi et pour qui on écrit, un livre sans destinataire est une œuvre sans vie. »

Le témoignage de Ketsia Mavinga

Atteinte d’une maladie rare ayant freiné sa croissance, Madame Ketsia Mavinga, écrivaine de la République Démocratique du Congo, a expliqué comment elle a transformé la douleur et l’exclusion en une force créatrice.

« Je suis un témoignage vivant de la résistance, l’écriture est devenue un espace de liberté, elle m’a permis de me libérer des regards, de faire entendre ma voix. » a-t-elle dit.

Son livre « Les Histoires rencontrées à raconter » trace un chemin de résilience et de parole retrouvée.

Au-delà des récits individuels, les intervenants de ce dit panel ont partagé une conviction commune, celle que la littérature est une arme pacifique mais puissante. Dans de contexte de crise, elle devient un outil d’émancipation, une mémoire vive et une lueur d’avenir. Ce panel a ainsi souligné que l’écrivain africain contemporain n’est pas seulement un esthète, mais aussi un témoin, un veilleur, un résistant.

Par ailleurs, cette rencontre a rappelé que le livre, loin d’être un simple produit culturel, est un acte de présence au monde, un cri qui refuse le silence, et un espace de combat pour une humanité debout.

Rappelons que la 4e édition de ce festival se déroule sous le haut patronage du ministre de la jeunesse des sports et de la culture Khady Dieye Gaye et cela va se poursuivre jusqu’au samedi 24.

Ol's Kakenge

Journaliste, Ecrivain-Poète et Dramaturge Congolais

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